Red & Gold Sunday

Red and Gold Sunday (2002) : Série photographique issue d’une performance réalisée dans un espace clos cuivré à la feuille.

« Dans ses performances et vidéos, Béatrice Blanchard nous donnait à voir des corps liés, bousculés, dans un espace clos qui n’était pas sans évoquer l’enfermement: carcéral, psychiatrique. Avec Red&Gold Sunday, série de 10 photographies, elle nous propose de fixer les états d’un dénouement où le lien subsiste invisible parce que consubstantiel à soi. Image après image (l’une retenant un fragment de la suivante), rien n’y fait ( s’enduire de pigment, se jeter contre les murs, s’ouvrir par le bas par le haut), je porte en moi ma propre clôture. Sciemment parodiée par le transformeur, l’érotisation du corps, la jouissance même, ne nous dit pas autre chose. Si elle nous délie et en somme nous libère de notre insoutenable pesanteur (physique, culturelle), et ce n’est jamais pour nous y renvoyer, fourbu de l’illusion d’y avoir échappé un instant. »
Catherine Cazalé – Ecrivain/ Critique d’Art
« A mi-chemin entre la photographie et la performance, Béatrice Blanchard propose une série de dix photographies où l’or s’offre comme mise en lumière du corps. Imprégné de l’intime, et de rouge-sang qui fait la vie, le corps se heurte et s’affaisse dans un jeu (d’ombres et lumière) en mouvement, métaphore d’une gesticulation humaine et éphémère d’un temps qui se décompte. Le corps est objet de l’oeuvre mais aussi instrument- dans ses effets et ses traces. Clin d’œil aux Anthropométries d’Yves Klein et aux photos de Nan Goldin, Red&Gold Sunday inscrit la performance dans la durée, le transitoire dans le permanent, et rappelle ainsi l’étrange nos parcours. »
Elsa Olu – Ingénieur Culturelle/ Critique d’Art